J’ai baisé bareback et mon partenaire a peut-être le VIH

Cette histoire remonte à 3 ans. En 2014.
J’ai baisé bareback et mon partenaire a peut-être le VIH.

Je sortais d’une relation avec un mec.
Je l’aimais toujours. Beaucoup. Beaucoup trop.
Mais il voulait des enfants.
De son sang, avec une femme.

3 mois après l’avoir quitté, j’ai craqué.
Je lui ai envoyé des textos.
Je lui ai dit que je l’aimais toujours.
Il s’était mis en couple avec une femme.
Ils avaient arrêté de mettre la capote.

On s’est revu.
On s’est embrassé.
Il m’a proposé d’être le second bureau.
J’ai dit oui.
On a baisé.
Il a dit.
« On va se faire confiance »
Et on n’a pas mis de capote.
C’était fantastique, comme avant.

On a continué.
Et puis il y a eu ce texto.
Ou il m’annonçait une terrible nouvelle.
Sa copine avait le sida.
Il ne savait pas s’il était contaminé.
Ni comment elle l’avait attrapé.

J’étais effondré.
Pas de traitement post exposition.
Pas de traitement tout court.
J’étais mort.
J’ai passé toute la soirée à y penser.
Je n’en ai quasiment pas dormi de la nuit.
J’avais (peut-être) été contaminé.
Comme un con.
Juste parce que je lui avais fait confiance.
Et que nous n’avions pas utilisé de préservatif.
Imbécile.

Le lendemain, j’ai foncé au centre de traitement de ma ville.
Il allait lui aussi faire des tests.
C’était lundi.
Bien pour commencer ma semaine.
Super pour le boulot, je n’avais pas d’excuse.
Mais c’était le cadet de mes soucis.

Au centre de dépistage.
J’avais honte en racontant mon histoire.
Une histoire bien compliquée et bien idiote.
Moralement, je m’en voulais aussi.
Je n’aurais jamais dû faire cela.
J’avais peur d’être contaminé et de mourir.
Ou de devoir prendre un traitement à vie.
De détruire mon organisme.
Que cela me handicape.
J’imaginais le pire.
Qu’allais-je dire à mes parents ? Ma famille ou mes amis.

Prélèvement sanguin.
Les résultats pas avant une semaine.
Une semaine à attendre ?
Une semaine sans savoir.
Heureusement le médecin a été sympa.
J’aurais les résultats sous 72h.
Il faisait passer mon cas en urgence.

Retour chez moi
Déjeuner, aller bosser.
Se poser plein de questions.
Rejouer la scène.
« On va se faire confiance » ?
« On va se faire confiance » !
« On va se faire confiance » 🙁
J’aurais dû dire « non »
Faire des erreurs.
Entendre ses collègues dire qu’on est tête en l’air, bizarre aujourd’hui.
Rentrer chez soit.
Pas faim.
Avoir du mal à dormir.
Se retourner sur le lit.
Peur anxiété.
Je vais mourir, je vais mourir, je vais mourir.
S’endormir de fatigue.

Recommencer le lendemain.
Recommencer le surlendemain.
Trouver une excuse pour le jeudi matin.
La boule dans l’estomac.
La vie qui parait grise et fade.
Haïr les autres qui eux ne sont pas potentiellement malade.
Facile.

Jeudi.
Se lever, aller au centre, attendre les résultats.
Soulagement, ils sont négatifs.
Pas de MST.
Pas de VIH.
Je suis soulagé mais pas sauvé.
Il faut faire de nouveaux tests dans quelques semaines pour confirmer que je n’ai pas le VIH.

Quelques semaines plus tard.
Nouveau test, négatif de nouveau.
L’épilogue d’une aventure qui me laisse un goût amer.
Je suis propre, je peux continuer à faire l’amour, en me protégeant.
Au passage, je prends quelques préservatifs et du gel.
Je vais en avoir besoin.

Je n’ai jamais su si mon ex a le VIH.
Il ne m’a jamais donné ses résultats et a cessé de me parler.
Peut-être est-il contaminé.

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